Pour une dernière fois en provenance de Kona…

ALOHA!

Nous revoici à Kona pour une dernière nuit avant de pédaler vers l’aéroport au très petit matin. Les derniers kilomètres se sont avalés sans histoire, à une cadence impressionnante. Il y avait environ 60 km à parcourir, et plusieurs étaient déjà à destination alors qu’il n’était que 9h30!

Les dernières journées de voyage sont souvent un blitz de magasinage de souvenirs. Puisqu’il n’est pas très pratique de s’alourdir durant tout le voyage, tout se joue dans les derniers 24 heures.

Comme cela semble désormais une habitude, les magasins de vélo font de très bonnes affaires avec nous. Les maillots de vélo arborant les couleurs locales sont très prisés. Tant qu’à investir pas mal de bidoux (les magasins qui peuvent intéresser les touristes sont sans pitié), aussi bien le faire dans quelque chose de symbolique qui servira à nouveau. Si vous optez pour le kit complet du cyclotouriste à Hawaï, vous opterez alors pour le maillot ET le ukulélé. Noémie, Olivier, et Nicolas en vedette:

Outre les maillots et ukulélés, des tatoueurs locaux ont encore une fois fait de l’argent avec nous maintenant que la ligne d’arrivée est franchie. Bien que purement symbolique, franchir la ligne d’arrivée d’un parcours en cyclotourisme est toujours un moment enivrant. C’est en quelque sorte une forme de libération. Fini la discipline du matin, fini la chaleur suffocante sur la route, et bien évidemment, fini les montées interminables. Peu importe comment la journée avait débuté, l’heure est au sourire et aux High-five de fin de voyage. Les nuits seront désormais sur un matelas plus confortables, les douches seront chaudes, les brassées de lavage n’auront plus à être faites dans un lavabo. Malgré tout, je suis certain qu’on finira par s’ennuyer des soupers en groupe sur la plage et du bruit des vagues pour s’endormir.

Sans l’ombre d’un doute, cette minuscule île du milieu du Pacifique nous aura offert des moments inoubliables. En fait, pour quiconque qui ignore le fait que Big Island est le fruit d’éruptions volcanique et que l’essentiel de son sol est formé par des coulées de lave, on pourrait facilement confondre avec un gigantesque chantier de construction inachevé tellement il semble y avoir de la garnotte partout. C’est en observant de plus près les détails de l’environnement une nous pouvons admirer toutes les splendeurs qui font la richesse d’Hawaï. En ce sens, il n’y aura jamais meilleur outil qu’une bicyclette pour littéralement « vivre à l’intérieur du paysage ».

Ces activités volcaniques auront par ailleurs causé bien des maux de tête organisationnels. L’éruption du Kilauea au début de mois de mai a certes provoqué  plusieurs interrogations quant à la tenue du voyage. À ce chapitre, il est important de souligner le soutien de l’équipe de la Mobilité Étudiante qui a dû faire des heures supplémentaires pour palier aux nombreux rebondissements sur le terrain.

La réussite d’un tel projet est en effet le fruit d’un travail d’équipe. Nous avons la chance de compter sur une équipe d’encadreurs qui font l’envie de bien des organisations. Simon « l’homme de la situation », André « le magicien » et finalement Marco, notre recrue qui n’a ménagé aucun effort dans sa préparation pour travailler avec la confiance d’un vétéran lors du voyage. Un baptême de feu sans faute dans son cas! Merci les boys d’être aussi dévoués et professionnels de la première réunion d’information jusqu’au vol du retour. Les étudiants vous doivent beaucoup.

On se fait souvent demander « quel a été votre plus beau voyage? ».  Bien entendu, il est impossible de répondre de manière catégorique. Personnellement, je conserve beaucoup plus de souvenirs des participants  qu’à la destination elle-même. Sans pouvoir statuer sur « l’endroit le plus beau » ou « la gang la mieux préparée », nous pouvons quand même affirmer que nous quittons Hawaï avec une certitude, celle que nous aurions pu en prendre davantage. Il faut comprendre qu’habituellement, l’équipe d’encadreurs baigne dans une ambiance qui nous fait dire « Ouf! Enfin fini, on peut rentrer à la maison. » Cette année, par une combinaison de plusieurs facteurs, nous sommes davantage tenté de dire « Déjà le moment de rentré? C’est vraiment passé vite! ».

À ce chapitre, un énorme merci aux étudiants pour leur engagement, leur passion et leur efficacité qui nous a tant facilité la vie lors du voyage. Le grand test d’adaptation aux imprévus, ils l’ont passé haut la main. À de nombreuses reprises nous avons dû modifier des portions importantes du projet, tant sur la route que durant la phase de planification. À tous les coups, nos propositions ont été accueillies avec positivisme et enthousiasme. Si vous croisez quelques aventuriers et aventurières, prière de leur rappeler à quel point ils peuvent être fiers du chemin parcouru. Au risque de me répéter, gravir le massif du Mauna Kea à une semaine d’avis, c’est un accomplissement pour la vie. Je serais même prêt à avancer qu’un jour, quelque part, des sceptiques exigeront des preuves de ce fait d’arme lorsqu’ils apprendront que nous avons fait tout cela avec nos bagages. Heureusement, des photos, nous en avons pris pour la peine. Les grimaces témoignent amplement de la difficulté.

La plus grande satisfaction pour nous est de voir que quelques uns d’entre eux prennent la piqure.  Les entendre parler de projets d’aventure et réaliser que ce voyage représente le début de quelque chose plutôt qu’une finalité est extrêmement valorisant.

Merci également aux nombreux visiteurs de ce blogue, dont certains nous suivent depuis les débuts en 2013. Vos messages de soutien et d’encouragement fait chaud au cœur. Merci également de fermer les yeux sur les fautes d’orthographe qui peuvent s’insérer ici et là. On a beau être près du paradis sur terre, les conditions de rédaction sont très variables.

Nous vous laissons sur des images de notre souper Pot-Luck de fin de voyage sur la plage de Kona. Signe que nous sommes né sous une bonne étoile, le soleil avait gardé son plus beau coucher pour notre dernière soirée.

C’est donc l’équipe de Cyclo-Aventure qui tourne la page sur l’édition 2018.

Merci, à la prochaine!